Vous percevez combien il est judicieux de prendre en main votre inconscient

Combien de fois ai-je entendu : 

« Ce n’est pas moi, c’est mon inconscient » ou « Ce n’est pas de ma faute, c’est mon inconscient ».

Pourtant, à chaque instant de sa vie, quand on agit, réagit, pense, parle, et ce jusqu’à notre sommeil profond, des chaînes d’informations animent dans notre inconscient nos états d’âme, nos attitudes comme nos comportements.

Pourtant, notre conscience a accès à ces informations et nos actions du moment les conditionnent.

L’inconscient est bien plus qu’une « non-conscience ».

La différence entre « non-conscient » et inconscient

Pour prendre conscience d’une information « non consciente », il suffit d’établir son attention sur celle-ci. Par exemple : « si je n’ai pas conscience de l’objet à côté de moi, il suffit que mon regard se porte sur lui pour que j’en prenne conscience ». 

Pas de réelle difficulté donc.

AVEC « L’INCONSCIENT » C’EST DIFFÉRENT

Une programmation se fait à partir de l’action et de l’état d’esprit du moment de l’expérience. Létat d’esprit quant à lui sera du style : « cher cerveau, fait en sorte que cette information n’arrive jamais à mon conscient ». L’action quant à elle aura programmé cette injonction, par exemple par une peur de vivre les perceptions inconscientes « réveillées » par une situation présente. Ainsi notre cerveau va être programmé pour faire en sorte que notre conscience, pour reprendre l’exemple ci-dessus, ne « voit pas » l’objet à côté, même si nos yeux, eux le voient.

CROYEZ-VOUS ALORS QUE NOTRE CERVEAU VA OUBLIER L’OBJET ?

Bien sûr que non ! 

Pour qu’il n’arrive pas à notre conscient, le cerveau doit garder l’information en référence, c’est-à-dire en « conscience-inconsciente », afin de créer une dynamique de protection-défense dans une pulsion-répulsion. Des couches de résistance vont alors se créer entre conscient et inconscient. Ces couches, au fur et à mesure de nos expériences, vont renforcer les mécanismes de protection-défense en construisant une sorte de « sas d’absence » entre la raison et les informations motrices. À ce moment, le conditionnement prend le pas sur la présence. C’est ce que nous appelons en psychobiologie : le conflit biologique où la raison intellectuelle s’oppose à la raison biologique. Les deux sont différentes et n’ont pas les mêmes logiques. »

LA SITUATION EXTÉRIEURE EST PERÇUE PAR NOS PERCEPTIONS INTÉRIEURES

Nous devons ajouter à ce phénomène, le fait que ledit objet ne se situe pas à l’extérieur de nous, mais bien à l’intérieur et que dans cette intériorité, se trouvent bien sûr plusieurs objets vus, ressentis, contactés, sentis, goûté et donc « perçus par notre vivant inconscient » desquels notre conscience doit être préservée. Aussi nos façons d’être, nos attitudes et nos comportements sont guidés par des perceptions internes projetées sur le monde externe pour pouvoir s’en protéger et s’en défendre. C’est un des principes de base de la dynamique de la structure de survie.

Nous sommes donc toutes et tous habitués au grand écart. Ce ne sont pourtant pas nos jambes qui peuventen souffrir.

LE DESTIN

Avec le non-conscient, il n’y a donc pas de résistance à « l’information incorporée » comme avec l’inconscient.

Puisque « les informations incorporées » vont intervenir dans l’impulsion de nos agissements pour ne pas les retrouver dans notre future, la résistance créée par la programmation va conditionner notre destinée. Ainsi, l’inconscient constitue la trame de notre structure de survie et de notre fermeture alors que notre « non-conscient » peut s’ouvrir aux éléments du vivant et donc de notre ouverture. Ainsi commence le voyage d’incarnation.

LE CARACTÈRE OBLIGATOIRE DE LA SURVIE

La vie apparaît sous diverses formes. C’est toujours « le vivant » qui anime ces formes, même si ces formes ont des fonctions et fonctionnalités différentes et donc, des « individualisations » différentes. Une structure de survie pourvue de perceptions inconscientes poussant à la protection et à la défensive habite autant les humains que les animaux ou les plantes.  Une fois incarnées, ces « individualités » ont l’obligation de protéger et défendre leur existence. C’est dans le programme biologique naturel.

Mais qu’est-ce qui va permettre de le faire chez les humains ?
LES ÉLÉMENTS DE LA SURVIE

Pour que cette survie puisse s’exercer, il faut qu’il y ait des informations de danger ou de mort dans nos informations conscientes et inconscientes. L’objet mortel à éviter peut être d’ordre physique, émotionnel, identitaire ou mental. La survie demande donc d’avoir dans notre inconscient des références de dangers, incarnées par des perceptions, et en plus, des idées, sur « celui qui va être menacé par tel ou tel danger ». Le « celui menacé » dont je parle est incarné par notre identité, c’est-à-dire ce que nous imaginons être et structuré par la « bio-chimie » des perceptions retenues.

Les informations retenues par notre cerveau comme « interdites à notre conscience » relevées comme « danger à éviter » par notre état d’esprit « du temps du danger » vont être prépondérantes. Les associations de références inconscientes identifiées comme « cela c’est moi / cela ce n’est pas moi » vont donner les impulsions comportementales à ces informations retenues et renforcer cette prépondérance. 

Pour introduire une compréhension de la dynamique émotionnelle de cette structure dans un exemple facile : la colère peut adoucir des peurs cristallisées, la peur peut calmer une tristesse abyssale. Quoi qu’il en soit, cet émotionnel est accompagné par ce qui a été imaginé à partir de l’expérience de la perception. En fonction de la commande, le cerveau va fabriquer la matière de protection et de défense avec la personnalité qui va avec.

Exemple simplifié :

La structure de survie d’une personne que j’accompagne s’est construite, entre autres, sur son ressenti à partir des situations où ses parents s’entredéchiraient. L’enfant dans le désarroi qui doit laisser se construire sa personnalité dans la capacité de se protéger, de se défendre et de devenir « un individu à part entière » étaitautant que nous avons pu le constater, dans une terreur intense. La terreur d’être détruit par cette violence qu’il percevait autour de lui et doublée par celle qu’il redoutait peut-être le plus : que son père soit détruit par celle-ci. Pour « contrôler cette terreur », sa structure de survie a inscrit « ils veulent me tuer » puis pour se protéger de cette croyance, l’a généralisée au monde.

  • Croyez-vous que cette intériorité ne va pas jouer dans sa viemême des années plus tard ?
  • Croyez-vous que ce genre d’ordre inconscient, et ce à partir de votre histoire, n’aura pas de similitude dans vos mécanismes de survie ?
  • Commencez-vous à saisir un des intérêts à rencontrer votre inconscient ?
DEUX DES CARACTÈRES ILLUSOIRES DE LA SURVIE

L’ordre de survie est le suivant :« je ne dois pas revivre dans mon futur ce que j’ai vécu, et donc ressenti, dans mon passé ». Cet ordre se déclenche dans l’instant. Ainsi dans la survie, nos agissements présents sont entachés par nos perceptions passées retenues. L’instant est alors vécu en « préoccupation » de ces perceptions passées pour ne pas les retrouver. L’instant n’est donc pas vécu en « présence ». Dans ce cadre, l’instant présent est donc non vécu en conscience. Comprenez-vous ce dispositif ?

Rappelez-vous que la structure de survie se décline autour des perceptions refoulées et sur l’identité qu’elle a sur les informations retenues par notre cerveau. Les informations dites « interdites » à notre conscience vont donc donner vie à nos comportements de survie et les actions vont nous apparaître comme « nôtres », mais en même temps, ces comportements doivent nous permettre de vivre relativement en quiétude notre présent dans lequel notre passé s’immisce sérieusement.

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